Saint-Michel-Mont-Mercure

Saint-Michel-Mont-Mercure, point culminant de la Vendée au pied de l’église avec 290 m d’altitude, se situe au cœur du bocage vendéen sur un axe passager entre Pouzauges et Les Herbiers.

Du haut de la tour surplombant notre église à 46 m au-dessus du sol, vous êtes là au pied de la statue de « l’archange Saint Michel » terrassant le dragon et dominant de sa couleur or étincelante, le département et ceux limitrophes.

Commune rurale de 2.575 hectares de monts et vallées, le centre-bourg est animé par de nombreux commerces et services divers, des équipements communaux liés à l’enfance à la jeunesse, aux sports et aux loisirs qui sont à la disposition de ses habitants.

Les professions de santé, les écoles (publique et privée) assurent à la population une proximité de soins pour tous et d’éducation pour les enfants.

Le CFA (centre de formation d’apprentis) de notoriété internationale continue à former des jeunes adultes apprentis dans les métiers de la bouche et d’alimentation.

L’artisanat, l’industrie sont également très présents et variés. L’agriculture dynamique à l’image de ses nombreux agriculteurs maîtres et gardiens du territoire suivent le mouvement de la modernisation en se regroupant et en anticipant sur l’avenir de leurs productions.

À proximité du Puy du Fou, la commune déléguée, haut lieu du tourisme en Vendée, entend bien, avec le canton de Pouzauges et les nombreux sites à visiter sur le secteur, attirer encore plus, les touristes vers l’église et le clocher qui voit plus de 1.500 visiteurs par an.

 

HISTOIRE DE LA COMMUNE – PATRIMOINE ET HISTOIRE

Le paysage est caractéristique de cette ancienne chaîne de montagnes qui, à l’ère primaire (il y a environ 600 millions d’années) atteignait plusieurs milliers de mètres, et s’étendait de la Cornouaille Anglaise au Massif Central. C’est à force d’alternance de périodes au climat tropical avec pluies diluviennes et de périodes glaciales que ces anciennes montagnes sont devenues nos modestes collines hérissées de bloc de granit.

Le site de Saint-Michel-Mont-Mercure. A 290 m d’altitude, c’est le point culminant de la Vendée ainsi que de l’Ouest, au sud de la Loire. Il est probablement un ancien lieu de culte lunaire du dieu Lug. Ce dieu celte est un dieu aux pouvoirs multiples, (dieu de la fertilité, dieu qui conduit les âmes des morts, dieu des carrefours et des routes). Les liens commerciaux avec les grecs teintent peu à peu ses qualités avec celles du dieu Hermes. Il devient alors Mercure, le Mercure gaulois et non le mercure romain (qui a une vocation plus commerciale). Le christianisme substitua l’Archange St Michel aux dieux païens, mais conserva le nom de Mercure. Du 14ème siècle à 1820 environ, l’association de Michel et de Mercure devenue gênante se transforma en St Michau-Mont-Marcus ou St Michel-Mont-Malchus. Aucune explication. Toujours est-il qu’actuellement notre commune est la seule en France à avoir associé, dans son nom, les deux cultes païen et chrétien.

Le culte. Depuis longtemps le catholicisme a été le culte principal avec toutefois un passage au protestantisme dans la deuxième partie du 16ème siècle. L’église, de style néo-roman, au sommet du Mont, remplaçant une belle église romane du 15ème, date de la fin du 19ème. Elle fût bâtie en deux temps : le choeur et les trois premières travées à partir de 1877. Le reste entre 1895 et 1897. Toute l’originalité tient dans l’audace de son clocher et la fière statue de l’Archange. L’architecte, Monsieur FRABOULET, eut l’heureuse idée de rendre le clocher accessible aux visiteurs avec leurs promenades extérieures, l’une à 19,60 mètres et l’autre à 36,10 mètres (199 marches). Le sommet de la tour (statue non comprise) est à 41,90 mètres du sol. L’Archange, en cuivre, est la réplique exacte de celui qui domine Fourvières, à Lyon, prévu pour l’exposition universelle de 1889.

La Statue. Déstabilisée lors de la tempête de février 1957, descendue pour sa restauration, la statue fut remise en place le 15 août 1961 par un hélicoptère alouette III piloté par Monsieur SCHMITT.

– Hauteur totale 9,60 m 

– de la tête aux pieds 4,40 m

– les ailes 2,30 m

– tour de taille 2,02 m

– tour de tête 1,52 m

– poids 1.200 kg

La Révolution. Les guerres de Vendée mobilisèrent un grand nombre d’hommes à St Michel. Il existe une liste de 125 noms, compagnons qui combattirent sous les ordres du chef TRUTET : ROUSSELOT, PASQUIER, BENETEAU, HUVELIN, GELOT, PENAUD… BARBOT de la Chambaudière était l’homme de confiance de STOFFLET, chef de l’armée du centre. Le 31 janvier 1794, les Colonnes Infernales déferlent sur St Michel, commandées par GRIGNON : pillages, feux et massacres! Sauf à la Bonnelière. Cette période de troubles dura au moins jusqu’en 1796. La charge religieuse est assurée soit par un Carme de la Flocellière Nicolas LE FRANCOIS, soit par un prêtre de St Laurent l’abbé BROCHU ou encore par un abbé venu de la salle de Vihiers, l’abbé GABILARD. Le curé en titre, LEBRETON, réfractaire, se cachait. A la grange, la chambre de SOULARD en témoigne. L’abbé des Fontaines relève la paroisse. Déjà le clocher de St Michel était choisi comme point géodésique, point de triangulation de premier ordre de la méridienne de Bayeux. La pierre qui en garde le souvenir est encore visible dans l’église.

 

L’ARCHANGE SAINT MICHEL

L’ARCHANGE SAINT MICHEL SE RACONTE. Je suis monté pour la première fois au sommet du clocher de Saint Michel Mont Mercure le 15 août 1897, à bras d’homme et avec un échafaudage rudimentaire. J’ai été fabriqué pour l’Exposition Universelle de 1889, à Paris. Je suis la copie de la statue qui siège encore, depuis mai 1885, sur le dôme de la basilique de Fourvière à Lyon. Le Conseil de fabrique a accepté de m’acheter pour 4400 francs de l’époque. Au début du XXème siècle, mes ailes ont souffert plusieurs fois et la violente tempête du 8 février 1957 me déstabilisa. L’entreprise Rousseau m’a alors démonté et descendu en morceaux pour pouvoir me réparer et refaire mon support. Je suis remonté le 15 août 1961 en hélicoptère. Oui, en hélicoptère , grâce à la prouesse du jeune pilote Charles Schmitt. Cet événement a été relaté par la télévision de l’époque et environ 30 000 personnes sont venues me voir ainsi regagner le sommet de l’église. Les années suivantes furent plus calmes, mais peu à peu les intempéries firent leur œuvre. Les 27 et 28 juin 2011, après des examens externes et internes, il fut décidé de me restaurer entièrement. Un échafaudage monumental a été installé en octobre 2012 et c’est le 16 novembre 2012 , à 9h, qu’une grue géante mobile a procédé à ma nouvelle descente. Après avoir subi de gros travaux dans les ateliers de la SOCRA , près de Périgueux (réfection et traitements de protection des pièces, rééquilibrage de l’ensemble…) on m’offrit une belle parure de 8500 feuilles d’or d’un poids total de 200 g. De retour à Saint Michel Mont Mercure, j’ai été heureux de reprendre ma place sur le clocher le 29 septembre 2013, le jour de ma fête. Vers 16h, j’ai été hissé, ce coup-ci en une seule pièce, devant plus de 20.000 personnes. Un orage court mais intense a quelque peu perturbé mon ascension. Pendant plusieurs jours, la population michelaise et des alentours a fêté mon retour dans la joie et l’allégresse. Cet événement hors du commun a nécessité la participation de plus de 350 bénévoles.
Depuis ce jour-là, je suis de nouveau au sommet de l’église, tout étincelant, protégeant les Michelais et les Michelaises ainsi que tous les Vendéens puisque je suis installé au point culminant de la Vendée.
Deux livrets relatant l’histoire de l’église et de son Archange sont en vente à la Mairie.

SENTIERS PÉDESTRES ET AUTOMOBILES. Les sentiers donnent une idée particulièrement intéressante des « Monts de Vendée » : partie méridionale de l’ancien massif Armoricain. Pays de collines, de sources, de bois, d’étangs, de chemins creux encore semblables en certains endroits, à ce qu’ils étaient à l’époque des « guerres de Vendée ». Au sommet du Mont Mercure (290m) point culminant de l’Ouest. Vue circulaire très étendue. Contourner l’église par l’arrière pour découvrir, en contre-bas, au-delà d’un étang, le bourg de la Flocellière d’où émergent la flèche de granit de son église et les tours de l’ancien château. A droite, sommet du « Puy Lambert », surmonté d’une croix. Au loin, à gauche, tumulus de Les Châtelliers-Châteaumur et son église.